Les ordinateurs sont des êtres humains commes les autres
vendredi 04 septembre 2009
Quand vous travaillez dans un domaine qui met en jeu de près ou de loin des ordinateurs au quotidien, vous vivez rapidement des situations où vos amis/collègues/voisins/supérieurs/stagiaires/rayez-les-mentions-inutiles finissent par pousser un râle de désespoir accompagné d’une question en forme de supplique du type « Mais pourquoi il fait çaaaa..? »
« IL », c’est l’ordinateur, bien sûr. Tentative ultime de raccrocher à une figure un peu anthropomorphisée ce qui se passe en fait dans la machine, autrement dit les programmes qui font des machins. Parce qu’évidemment, tout le monde le sait, l’ordinateur ne fait rien lui-même. Il n’est ni intelligent, ni bête, il fait ce pour quoi on l’a programmé.
Que vous soyez de l’engeance annonceur ou prestataire, il est vital de posséder un vocabulaire minimal pour pouvoir briller en réunion, spécialement en avant-vente, mais aussi en comité de pilotage, voire au restaurant si vous avez de la chance.
Le monde du travail et du service est depuis des temps immémoriaux divisé en deux catégories distinctes, structurantes mais non exclusives : les clients et les prestataires. Dans la pub, et souvent le web par extension, on dit les annonceurs et les agences, et ça revient à peu près au même.
Cette année on fête les 30 ans de l’invention du CD. Au précédent anniversaire, je me souviens que la plupart des commentateurs avait comme de juste évoqué l’anecdote (légende ?) qui voudrait que Karajan lui-même ait insisté pour qu’on augmente la durée du support, de 60 minutes dans son premier prototype, à 74 minutes, pour que sa version de la neuvième de Beethoven, qu’il faisait jouer particulièrement lentement, puisse tenir en un seul CD .
Pour des raisons dont le fin mot m’échappe en partie, mais dont les causes sont vraisemblablement historiques , on a recourt pour ce qui est informatique et systèmes d’information, à un champ lexical lourdement emprunté à la construction et au BTP : chantier, architecture, maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre…
Depuis que j’ai passé le quart de siècle, puis le tiers, j’aime bien raconter que les quelques cheveux gris que j’ai (depuis mes sucrés 16 ans , cela dit) sont le signe d’une grande sagesse, et que le fruit de mon expérience mérite d’être partagé.